L'électroérosion

par | Juil 27, 2017

Procédé fréquemment utilisé pour l’usinage de pièces, l’electroerosion est une technologie efficace et qui peut servir dans bien des contextes. L’usinage par electroerosion est notamment utilisé dans le domaine de l’injection plastique. Ce procédé d’usinage par etincelage fonctionne selon des caractéristiques bien précises. Pour un modelage de qualité, l’électroérosion est souvent utilisée comme technique d’usinage en petite série. Décryptage !

L’électroérosion : c’est quoi ?

L’électroérosion est un procédé d’usinage, autrement appelée « EDM » en anglais (electrical discharge machining). Ce système permet notamment de modeler des matériaux, avec un seuil de précision suffisamment élevé pour obtenir des pièces taillées et sculptées au millimètre près. Concrètement, l’électroérosion consiste à produire un étincelage, qui va permettre de modifier en surface ou en profondeur la couche d’une pièce (souvent métallisée). Elle s’applique ainsi le plus souvent aux métaux, mais peut également servir à modeler et à travailler d’autres types de matériaux tels que les graphites, les carbures, ou encore des alliages ou composites…

L’électroérosion trouve une utilité particulière dans le cadre d’activités industrielles nécessitant une grande précision, telles que le domaine de l’injection plastique.

Les caractéristiques de l’électroérosion

L’électroérosion fonctionne d’après le procédé de l’étincelage. Cette principale caractéristique fait qu’il s’agit d’un procédé électrique, reposant sur des décharges électriques. Il faut relever au passage que cette technique d’usinage est assez énergivore en termes de consommation d’électricité. Sur le plan pratique, il s’agit de modeler une pièce métallique ou un composite en enlevant de la matière sur cette pièce, par érosion électrique.

La pièce à modeler, à découper ou à percer est immergée dans un liquide spécifique et qui se caractérise par sa conductivité électrique. On parle alors de « diélectrique » pour désigner ce liquide, qui peut être de l’eau dé-ionisée ou une huile spécifique. Une fois la pièce immergée, une électrode hautement chargée en électricité vient s’ajuster au-dessus de la pièce. L’électrode produit alors une étincelle, d’où le procédé dit de « l’étincelage ». La décharge électrique détériore la couche de la pièce et permet de la mouler à souhait et selon les besoins en matière d’injection plastique.

  L’électroérosion se caractérise également par sa grande capacité à détériorer les particules métalliques, notamment l’acier même le plus dur qui soit. Il s’agit par ailleurs d’un procédé d’usinage de haute précision. En effet, l’étincelage par électrode offre une précision de coupe qui peut varier de 5 µm et jusqu’à 0,01 mm. C’est dire tout l’intérêt de ce procédé notamment dans le cadre bien particulier de l’électroérosion à la pièce.

L’électroérosion à la pièce

L’électroérosion à la pièce, également appelée électroérosion par fil, trouve une application idoine en matière d’injection de matières plastiques. Un puissant fil conducteur permet dans le cadre de ce procédé, de mouler des matières qui nécessitent une grande précision dans la coupe. Suivant un tracé angulaire, le fil conducteur trace alors le contour de la surface des pièces à usiner. Ce type d’électroérosion s’adapte ainsi parfaitement aux nécessités de structurer de manière très précise les empreintes des moules dans le cadre de l’injection plastique.

Usinage petite série

L’électroérosion est une méthode d’usinage en petite série. Cela implique qu’il s’agit d’un travail de précision avant tout, et non de vitesse d’exécution. Le volume de matière érodée grâce à l’électroérosion est en effet relativement peu élevé, étant donné la vitesse d’usinage (de l’ordre de 0,2 à 10 mm par minute). Néanmoins, la précision est assurément au rendez-vous puisque la finition dans le cadre de l’usinage de petite série, peut aller jusqu’à 0,4 à 1,6 µm, et la précision de la coupe peut atteindre jusqu’à 0,01 mm.