Travail en hauteur : comment se sécuriser sur un toit ?

par | Juil 24, 2019 | Chantier, Sécurité

Le risque de blessures sérieuses consécutives à une chute, lorsque l’on est amené à travailler sur un toit, est réel. Pour tenter d’éviter tout incident, il faut prendre conscience tout d’abord du véritable danger, que le toit représente, danger qu’il convient d’étudier pour pouvoir au mieux lui échapper. En effet, s’il est vrai que le zéro risque est utopique, bien s’organiser en apprenant à connaître les risques, et en agissant proactivement pour prévenir les accidents, permet de travailler plus sereinement et de réduire significativement le danger. La sécurisation de la toiture, et la prise en compte des méthodes élémentaires de prévention permettent de faire face, et de sécuriser les chantiers périlleux sur tout type de toitures.

Quels sont les risques lorsque l’on travaille sur un toit ?

La réglementation du travail en hauteur est très stricte lorsqu’il existe un risque de chute de hauteur. Le principal risque est évidemment la chute et les traumatismes physiques qui en découlent. Cela s’explique évidemment par la hauteur du lieu de chantier, mais aussi et surtout par le caractère périlleux de la surface de progression. En effet, le toit est le plus souvent pentu, et présente en outre une surface irrégulière, non lisse, de par sa composition de tuiles ou bien encore d’ardoises. De plus, ces éléments ajoutent au danger par l’instabilité de leur tenue, et l’état de cette dernière que l’on doit traiter. Il ne faut cependant pas oublier le traumatisme psychologique et le handicap qui peut aller de la crainte, à la phobie de la hauteur, en passant par la perte de confiance, consécutif à un incident, à une chute. Ces maux étant parfois très longs à apaiser, ils peuvent affecter d’autant plus sérieusement les employés amenés à progresser sur les toits.

L’importance d’informer, de former, et de vérifier

Assurer la sécurité sur le lieu de travail, c’est avant tout une obligation juridique de l’employeur, rappelée textuellement à plusieurs reprises dans le code du travail. S’il importe à l’employeur de mettre en place les dispositifs physiques de sécurité, il ne doit pas omettre un aspect tout aussi important qu’est le devoir de formation à la sécurité du travail. Si un salarié doit utiliser par exemple un système de harnais ou de ligne de vie, il faudra évidemment s’assurer qu’il sache l’utiliser à bon escient, de même qu’il ne devra pas, de façon générale, se mettre lui, ou ses collègues en danger.

Aussi, pour assurer la sécurité, la mise en place matérielle, bien que nécessaire, ne saurait être suffisante. Il faut également, régulièrement vérifier l’état d’usure et le bon fonctionnement du matériel mis en place, sur lequel se fonde la sécurité des ouvriers. Cette vérification est aussi importante que tous les autres aspects, et peut parfois éviter des incidents dramatiques.

La protection matérielle du toit, dispositifs individuels ou collectifs

En premier lieu, il faut réfléchir à la mise en place de protections physiques, permettant de sécuriser l’action du travailleur in situ, sur le toit. Pour une sécurisation efficace, il faut veiller à prendre en compte toutes les étapes nécessaires aux travaux, mais aussi à l’accès de ces derniers.

Pour accéder au toit, il faudra toujours veiller à la stabilité de l’outil, qu’il s’agisse d’un échafaudage (privilégié lorsque cela est possible), d’une nacelle, ou d’une échelle. Le lieu du chantier ensuite, devrait, dans la mesure du possible, présenter des mesures de protection collectives, à plus forte raison si ce lieu accueille nombre de travailleurs, ou s’il présente un certain niveau d’instabilité. On pensera par exemple à l’installation de garde-corps qui éviteront suite à un mauvais mouvement, de ne pas chuter au-delà de la toiture.

Ces dispositifs collectifs ne sauraient cependant suffire à la mise en sécurité du personnel en activité. Pour les compléter, des actions de protections individuelles doivent également être mises en place. On pensera ainsi par exemple à l’utilisation de harnais, mousquetons, à accrocher à une ligne de vie. Aussi et comme sur tout chantier, il sera prêté une attention particulière au matériel, à son poids, et à son adaptabilité en milieu périlleux et à la sécurité générale. En effet, toutes les règles ayant par ailleurs trait sur un chantier s’appliquent aussi sur les toits, qu’il s’agisse du port du casque, de la tenue…

Enfin, s’il fallait ne pas oublier un aspect lors de la formation à la sécurité des salariés, ce serait peut-être la réaction à tenir face à l’accident. Il faut bien comprendre que parfois, ce dernier est inévitable, face à nombre de mauvaises circonstances. Cependant, si un incident se produit, les salariés présents jouent un rôle déterminant suivant les réactions qu’ils suivront. Là encore, la meilleure arme de l’employeur, pour éviter au maximum les éventuels accidents, ou séquelles évitables, devront en amont s’appuyer sur un programme de formation sérieux, pratique, et régulièrement rappelé, pour le bien de tous.